Revue canadienne d’orthophonie et d’audiologie

La compréhension asyntaxique chez les personnes aphasiques à la suite d’un accident vasculaire cérébral

 
Auteur(s) Julie Poulin
Anne-Sophie Bergeron
Vincent Martel-Sauvageau
Laura Monetta
Marion Fossard
Volume 46
Numéro 1
Année 2022
Page(s) 11-23
Langue Français
Catégorie Article de recherche
Mots-clés Aphasie
Compréhension Asyntaxique
Syntaxe
AVC
Abrégé Relatively little information is currently available on asyntactic comprehension in individuals with post-stroke
aphasia. The objectives of the present study were therefore twofold: (1) to compare the sentence
comprehension abilities of individuals with post-stroke aphasia on a variety of canonically and noncanonically
structured sentences and (2) to compare the comprehension performance patterns of
individuals with post-stroke aphasia to canonically and non-canonically structured sentences from two
distinct clinical tools frequently used in the French-speaking population of Québec (i.e., the Protocole
Montréal-Toulouse d’examen linguistique de l’aphasie and the Batterie d’évaluation de la compréhension
syntaxique). A sentence–image matching task from each of these two test batteries was administered to
30 individuals with post-stroke aphasia. The task success rates were analyzed as a function of the variables
of interest. Results show that individuals with post-stroke aphasia more easily understand canonical
sentences (active, subject subject, or cleft subject) than non-canonical sentences (subject object, cleft
object, passive full, or passive truncated). Results also reveal similarities and differences in comprehension
performance patterns between the two clinical tools; various explanations are discussed. This study
contributes to the advancement of our knowledge on normal and pathological sentence comprehension
processes and has various clinical implications.

Il existe à ce jour relativement peu de données sur la compréhension asyntaxique des personnes
aphasiques qui ont subi un accident vasculaire cérébral. L’étude vise à comparer la compréhension
de phrases ayant différentes structures (phrases canoniques et non canoniques) chez les personnes
aphasiques qui ont subi un accident vasculaire cérébral, tout en comparant les patrons de performance qui
se dégagent de deux outils cliniques fréquemment utilisés dans la population francophone québécoise :
le Protocole Montréal-Toulouse d’examen linguistique de l’aphasie et la Batterie d’évaluation de la
compréhension syntaxique. Des tâches d’appariement phrase-image provenant des deux batteries de tests
ont été administrées à 30 personnes aphasiques qui ont subi un accident vasculaire cérébral. Des analyses
du taux de réussite aux tâches en fonction de variables d’intérêt ont été réalisées. Les résultats montrent
que les phrases canoniques (actives, subordonnées ou clivées sujet) sont plus faciles à comprendre par les
personnes aphasiques que les phrases non canoniques (subordonnées ou clivées objet, passives, passives
tronquées). Les résultats révèlent des similitudes et des différences entre les deux outils cliniques. Diverses
pistes d’explications sont discutées. La présente étude contribue à l’avancement des connaissances sur
le processus normal et pathologique de compréhension de phrases et entraîne différentes implications
cliniques.
ID 1295
Lien https://cjslpa.ca/files/2022_CJSLPA_Vol_46/No_1/CJSLPA_Vol_46_No_1_2022_1260.pdf
 

La RCOA est une revue en accès libre, ce qui signifie que tous les articles sont disponibles sur Internet dès leur publication, et ce, pour tous les utilisateurs. Les utilisateurs sont autorisés à lire, télécharger, copier, distribuer, imprimer, rechercher ou fournir le lien vers le contenu intégral des articles, ou encore, à utiliser les articles à toutes autres fins légales.

La RCOA ne charge aucun frais pour le traitement ou la publication des manuscrits.

C’est l’Orthophonie et Audiologie Canada (OAC) qui détient les droits d’auteur de la Revue canadienne d’orthophonie et d’audiologie. Il faut mentionner la source (OAC, nom de la publication, titre de l’article, numéro du volume, numéro de la parution et numéro des pages), mais sans laisser entendre que OAC vous approuve ou approuve l’utilisation que vous faites du texte. Il est interdit d’utiliser les documents à des fins commerciales. Il est interdit de modifier, transformer ou développer le texte.