Auteur(s) |
Salomé Schwob Katrin Skoruppa |
Volume | 45 |
Numéro | 4 |
Année | 2021 |
Page(s) | 251-266 |
Langue | Français |
Catégorie | Article de recherche |
Mots-clés |
Évaluation Orthophonique Bilingue Trouble Développemental du Langage Oral Bilinguisme |
Abrégé |
The assessment of spoken language skills of bilingual children is currently challenging for speech-language pathologists. This study aimed to identify the resources that were available for clinicians and to test their effectiveness in a population of French-Portuguese bilingual children from Switzerland. Spoken language skills of 31 bilingual children aged 5;0 to 7;11 years (15 with typical development and 16 with developmental language disorders) were assessed using several tasks from standardized tests available in French and Portuguese. Different assessment modes ranging from assessment in only one language to assessment in both languages (including alternative assessment methods) were used. Specifically, children were assessed with (1) French-only tests using the monolingual norms and cut-off points usually used in clinical settings to determine the presence of language difficulties, (2) French-only tests using the cut-off points adjusted for language exposure recommended by Elin Thordardottir (2015a), (3) tests in their dominant language only using the cut-off points usually used in clinical settings and the cut-off points adjusted for language exposure (Elin Thordardottir, 2015a), and (4) tests in both of their languages. Also, parents completed a questionnaire (based on Tuller, 2015) about their language practices, allowing for the identification of risk factors for language difficulties. The results highlight the discriminating advantage of the non-word repetition task in French when cut-off points adjusted for language exposure are used (sensitivity = 81% and specificity = 80%). The other tasks, whatever the assessment mode used, were less discriminating. Differences between the two groups of children were also found in some of the information that could be extracted from the parental questionnaire, but combining this information with the non-word repetition task in French did not result in higher sensitivity and specificity. The impact of these results for speech-language pathology practice is discussed. L’évaluation du langage oral des enfants bilingues constitue actuellement un défi pour les orthophonistes. La présente étude a pour objectif de dresser un état des lieux des ressources disponibles sur le terrain et de tester leur efficacité auprès d’une population constituée d’enfants bilingues français-portugais en Suisse romande. Trente et un enfants bilingues âgés de 5;0 à 7;11 ans (15 au développement typique et 16 présentant un trouble développemental du langage oral) ont réalisé plusieurs épreuves langagières issues de tests standardisés en français et en portugais. Nous avons testé différents modes d’évaluation se situant sur un continuum allant de l’évaluation dans une langue à l’évaluation dans les deux langues de l’enfant et passant par des méthodes alternatives. Plus précisément, les enfants ont été évalués avec (1) des tests en français seulement en utilisant les normes monolingues et les seuils de pathologie habituellement employés en clinique pour déterminer la présence de difficultés langagières, (2) des tests en français seulement en utilisant les seuils de pathologie adaptés en fonction de l’exposition langagière recommandés par Elin Thordardottir (2015a), (3) des tests dans la langue dominante seulement en utilisant d’abord les seuils de pathologie habituellement employés en clinique puis en utilisant les seuils adaptés en fonction de l’exposition langagière (Elin Thordardottir, 2015a) et (4) évaluation dans les deux langues de l’enfant. Les parents ont également rempli un questionnaire (basé sur Tuller, 2015) s’intéressant à leurs pratiques langagières et permettant de dégager des facteurs de risque de difficultés langagières. Les résultats mettent en exergue l’atout discriminant de la tâche de répétition de non-mots en français lorsque des seuils de pathologie adaptés au taux d’exposition sont utilisés (sensibilité = 81 % et spécificité = 80 %). Les autres épreuves, quel que soit le mode d’évaluation, se montrent moins discriminantes. Certaines données issues du questionnaire parental montrent également des différences entre les deux groupes d’enfants, mais n’ont pas permis d’améliorer le taux de discrimination. Nous discuterons des impacts de ces résultats pour la clinique orthophonique. |
ID | 1289 |
Lien | https://cjslpa.ca/files/2021_CJSLPA_Vol_45/No_4/CJSLPA_Vol_45_No_4_2021_1230.pdf |
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